Histoire du quilt
Vers le milieu du 19e siècle, les femmes amish, au contact des paysannes «anglaises», furent séduites par cet art de la récupération qui correspondait parfaitement à l'austérité et à la frugalité de leur communauté. Le mot quilt vient du latin culcita à savoir «sac rembourré», «matelas ou coussin». Très vite cependant, le quilt fut utilisé comme couverture de lit : en effet, il eut été dommage de l'utiliser comme matelas puisque les femmes passaient de nombreuses heures à le surpiquer, donc à lui conférer un caractère de beauté. |
Le quilt amish est aisément reconnaissable par le fait qu'on y utilise uniquement des couleurs unies correspondant à la couleur des habits de la communauté, à l'exclusion des tissus imprimés considérés comme «frivoles». D’autre part, les dessins figuratifs sont absolument interdit, à dire rares exceptions se rapportant au travail de la ferme : dents de scie, paniers, Lys de Carline etc. Dans le surpiquage, la représentation du cœur est autorisée, ce dessin ayant une signification symbolique évidente. Très souvent, le quilt amish est une œuvre collective des femmes de la communauté, surtout au niveau du surpiquage (quilting ) alors que l'assemblage des bouts de tissus ( piecing = piècage ) ainsi que le choix des couleurs dépendent d'une seule personne. Cependant, comme nous l'expliquait grand-maman Hanna Stoltzfoos «on reconnaît un piquage comme on reconnaît une écriturel? à la main». Cela signifie que les pièces les plus fines sont surpiquées par une seule personne dont les connaisseurs savent reconnaître «l'écriture». Constatation qui n'enlève rien à la valeur d'un piquage collectif (quilting bee) fait par des mains de femmes après le travail de la ferme. L'esprit en est simplement différent: il correspond bien à la mentalité amish qui privilégie la communauté par rapport à l'individu. >>> |
On attend de chaque future mariée qu'elle fasse au moins un de ses trois quilts de marriage ( les garçons en reçoivent deux de leur mère, comme c’est la coutume en Pennsylvanie ), quitte à se faire aider par sa mère, ses sœurs et ses cousines. Une fois mariée, la femme amish n'aura plus guère de temps à consacrer aux quilts puisque la moyenne est de sept enfants par famille. Vers 40-45 ans, elle se remettra à piquer et, souvent, fera flèche de tout bois dans cet art utilitaire qui parfois débouchera, transcendant les règles de la modestie (la Gelassenheit), sur une véritable œuvre d'art. >>> |
Seul Dieu crée la beauté: c'est pourquoi les Amish n'ont jamais considéré le quilt comme un art (une notion qui leur est d'ailleurs étrangère : à cet égard signalons que nos deux ouvrages «L’Enigme amish» et «Quilts amish et autres patchwork mennonites» abordent la notion d’art chez les Amish. Même si le sens du beau n'est pas étranger aux femmes amish, le quilt a un but purement utilitaire : servir de couverture de lit et animer, aujourd'hui encore, la vie communautaire. >>> |
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